→ j'ai pas mal de tatouages, en fait, j'en ai un peu partout. j'en ai sur les bras, quelques uns sur le torse, un sur la nuque et sur les doigts. bref, j'en ai pas mal. je les ai fait au fur et à mesure de ma traversée. ça dépendait de mes envies et je dois dire que dés que je veux m'en faire, je trouve du fric quelque part et je l'ai. → sinon, non, je ne suis pas armé, enfin si, mais c'est juste un couteau, au cas où. à vrai dire, j'en ai jamais eu besoin jusqu'à présent, puisque mes poings suffisent, puis bon, j'ai autre chose à foutre que de me battre. je préfère largement être pénard dans mon coin sans personne qui me fait chier, plutôt qu'un mec qui va venir m'emmerder et qui finira avec le nez cassé. → même si c'est le truc que je ne dis jamais, - à vrai dire je parle foutrement rarement de moi -, j'ai déjà eu des sentiments pour une fille, autre que l'envie de la sauter, aussi surprenant que cela puisse paraitre. je parle de vrais sentiments, mais je me suis cassé, parce que je supportais pas vraiment l'idée de dépendre de quelqu'un d'une quelconque façon et celle-là était la pire de toute. depuis cette fille-là, j'suis pas tombé amoureux, je dois avouer que j'évite de ressentir n'importe quel sentiment, sauf l'amitié, parce que je suis un mec plutôt sociable dans le fond. → tout en étant quelqu'un de relativement sociable - dépendamment de la personne en face de moi -, certains disent de moi que je suis qu'un branleur, emmerdant par-dessus le marché. ça doit pas être totalement faux, mais la plupart des mecs qui disent ça, c'est parce que je les ai complètement roulé lors d'une partie de poker improvisé. j'y suis pour rien si je sais tricher comme un dieu. → ma caisse n'est pas une voiture de collection, en fait, c'est un petit fermier qui me l'a donné. il en avait plus besoin et il ne savait pas quoi en foutre, alors il me l'a offert. pourquoi à moi ? j'en sais rien. surement parce que j'avais une bonne gueule et que je suis passé dans le coin au bon moment. cette voiture m'est foutrement utile, je peux pas le nier. avant de l'obtenir, je faisais du stop, en apprenant sur la vie de toutes les personnes qui m'ont pris dans leur voiture. c'est probablement plus facile de parler de sa vie à un inconnu qu'on ne reverra jamais. → je suis un grand fumeur et un assez bon buveur. je tiens plutôt bien l'alcool et faut surtout pas tenter de me battre là-dessus, parce que je suis un très mauvais perdant, du coup, je suis capable d'aller à un niveau très élevé pour pouvoir gagner tout ce que j'entreprends de faire. → j'ai beau être sociable, je ne suis pas un grand bavard. j'ai tendance à l'ouvrir que quand l'envie me prend et si votre gueule ne me revient pas, ça sert à rien d'essayer de m'adresser la parole, parce que je vous enverrai chier à tous les coups. apparemment, je suis un « sale con » quand je n'aime pas quelqu'un, c'est pas de ma faute si les gens n'aiment pas mes remarques désobligeantes. → j'ai un esprit foutrement tordu, mais ça se voit pas tellement. disons que j'ai mes moments. des fois, je vais être blasé de la vie et en avoir ras le cul de tout, en gros, dans ces moments-là, je suis un enfoiré, chiant et abruti. le reste du temps, je rigole pour que dalle et je me fous de la gueule d'un peu tout le monde, d'une manière plus ou moins sympathique suivant la personne. → j'ai pas de famille. en fait, j'en ai jamais vraiment eu. mon père s'est barré de la maison quand il a appris que ma mère était enceinte et ma mère, bah, elle est morte quand j'avais dix ans. autrement dit, ma tante m'a élevé et je la détestais, elle et sa conne de fille. pourtant, je suis un mec plutôt sympa avec les filles de mon âge, surtout quand elles sont canons, mais alors celle-là, je pouvais pas la saquer avec son caractère de merde. du coup, quand j'avais seize ans, je me suis cassé. certains diront que j'étais peut être un peu trop jeune pour me retrouver seul, mais dans ma tête, je suis seul depuis que ma mère est morte. j'ai toujours été un petit débrouillard et me retrouver à errer sur les routes à seize ans, ça m'a pas du tout dérangé. → parfois, je fais de la route avec une seule et même personne pendant quelques semaines, voir quelques mois sans que ça me dérange, même si y a toujours un moment où on finit par aller chacun de notre côté, parce que c'est comme ça et pas autrement. mais ça me dérange pas d'être avec la même personne pendant quelques temps, tant que la personne me sort pas un truc du genre « je t'aime », tout me va.