Une route, une simple route ou rien ni personne ne peux m'atteindre, le goudron chauffant à blanc par un soleil de plomb qui semble ne pas vouloir prendre un jour de congé. Une bande sombre perdu en plein désert, le sable valsant et léchant la route. Je n'ai que pour seul ami, une vieille Ford quelque peux cabosser, mais toujours en état de rouler. Elle est là seule à m'être fidèle et à me suivre sans poser de question. J'ai pris pour habitude de ne jamais regarder dans mon rétroviseur, peut-être par peur de voir mon passé me rattraper, un passé que j'ai fuit, un passé que je renie, un passé que j'évite comme la peste. La peur de le voir ressurgir m'a quitté depuis maintenant bien longtemps, mais comme m'a souvent répété mon père « Reste sur tes gardes fiston. » Rien de plus explicite. Il est vrai que certain choix que j'ai fait dans ma vie m'ont amené au-devant de quelques ennuis, ennuis que je cherche à présent à fuir. J'arpente cette route depuis maintenant deux ans, j'y ai fait des rencontres, certaines mémorables, d'autre que j'ai déjà oublié. De nombreuses personnes me demandent d'où je viens et pourquoi je continue cet incessant voyage qui me mène à la côte ouest des États-Unis et à vrais dire je n'ai que pour seul réponse. « Je ne sais pas. » Après tout il est toujours plus facile d'éviter le sujet, un sujet qu'il vaut mieux enterrer six pieds sous terre et ne plus jamais déterrer. Ma vie réside à présent en cette route, elle m'a accueilli et m'a laissé la caresser, mon moteur ronronnant au creux des bornes engloutit. Mon histoire n'est malheureusement pas des plus banales et j'en rêve encore toutes les nuits, elle me hante, ne me laisse jamais tranquille. Je me réveille souvent alors que le crépuscule est déjà tombé depuis des heures, le souffle couper, les larmes aux yeux et la peur au ventre. Un jour Jean de La Fontaine a dit « quand le mal est certain, la plainte ni la peur ne change le destin. » Et le mal que j'avais commis m'envahissait et me terrifiait, obscurcissant mon futur, on ne pouvait y voir que le noir, un noir dans lequel j'avais plongé le jour ou ma vie à basculer. Je ne pouvais et n'arrivais pas à oublier cette scène macabre, le sang jonchant le sol et les murs, l'eau s'écoulant le long des plaintes, son visage exprimant la peur, ce même visage que j'avais quitté à peine vingt-quatre heures plutôt. J'étais resté la, à contempler ce corps qui était à présent sans vie, inerte, ne sachant que faire, des larmes de détresse roulant sur mes joues. Ce n'avait été qu'au bout de quelques minutes que je réussis à décrocher le combiné du téléphone et a appelé le 911. Il était déjà trop tard, elle était déjà morte, assassiné de plusieurs coups de couteaux. Elle s'appelait Gaël et c'était ma nana, une magnifique étudiante qui me comblait et que j'aimais. Je fus très vite écarter de la liste des suspects, mais la vengeance qui grouillait au creux de moi n'avait elle pas été écarter. Je n'avais souhaité qu'une chose retrouvée le fumier qui avait fait ça pour quelques babioles embarquer dans un appartement dû Bronx.

Il est vrai que je rumine amèrement cette histoire qui me ruine littéralement la santé, même en arpentant cette légendaire route 66 je n'arrive pas à m'enlever toutes ces images de ma tête, elles restent encrer au creux de moi et on décidé d'y prendre quartier. La vie ne possède plus aucun gout, elle est là comme une vieille amie, assis sur le siège passager, m'accompagnant sur ce chemin sans fin qui se terminera un jour. À ce jour je ne suis qu'un jeune homme qui rumine une vengeance qu'il n'a pas assouvis. Si seulement j'étais arrivé plutôt peut-être aurais-je put la sauver, peut-être aurais-je put arrêter son meurtrier, je suis surement le plus à blâmer dans l'histoire. À présent je me réveille tous les matins dans un lit qui n'est pas le mien, un lit ou de nombreuses personnes ont déjà dormi, c'est pourquoi je reste souvent sur ma banquette arrière, au moins je sais ce que j'ai fait dessus. C'est d'ailleurs un matin très différent de celui-ci que ma vie pris un tournant auxquelles je ne m'attendais pas, mais alors pas du tout. Une lettre, une simple lettre où n'étaient écrits que quelques mots, des mots ou respirait la mort et la haine. Je ne savais pas d'où elle provenait, mais je savais de qui. Comment avait t'il eu mon adresse ? Je n'en savais rien. Tout ce dont j'avais conscience c'était que j'étais en danger, un danger que je redoutais et dont je devais parler, c'est ce que je fis, malheureusement trop tard. Quelques-fois quand je laisse mes pensées divaguer je revois son visage, un visage que l'on pourrait croire sculpter dans un chêne, un arbre digne, mais un boit brut. Je ne sais toujours pas pourquoi il m'en voulait, mais une chose dont j'étais sur c'est que je n'avais pas été le premier sur sa liste. Je m'en suis rendu compte le jour où j'ai appuyé sur cette détente et quand il m'a révélé ses pires craintes ... Has to follow.